Complainte du chercheur d'or

Pierre Flynn

Jardins de Babylone

Des guerriers sans patrie
Chercheurs d'or et vagabonds
Sans maîtres et sans maison, ils vont

À quoi bon à quel prix
Grimper seuls sur les montagnes
Et combattre les moulins d'Espagne...

J'emportais avec moi
Mes falaises et mes tempêtes
Mais le poids de mes pas m'arrête

Sur la pierre je m'assois
En revoyant tous les miens
Et je chante des airs anciens...

Je languis soeurs et frères, êtes-vous toujours là?
Mes amis dispersés, mon père et ma mère...
De l'autre côté du monde je vous tends les bras
Que mon chant traverse la mer...

Presque gagnée ma guerre
Presque trouvé l'Eldorado
Je prendrai le premier bateau

Dans le gris de l'hiver
Si l'on voit homme venir
C'est qu'il vient vous appartenir...

Je languis soeurs et frères, êtes-vous toujours là?
Mes amis dispersés, mon père et ma mère...
De l'autre côté du monde je vous tends les bras
Que mon chant traverse la mer...

Où danse le feu, où balance la lanterne
Je vous trouverai
Nous lèverons nos verres, amis, dans la vieille taverne
Aux âmes égarées...

Que les jours vous soient doux
Que vos coeurs restent contents
Que vos pas aillent libres et francs

Et peut-être au mois d'août
Ou dans le siècle à venir
Je viendrai vous appartenir...
Je viendrai vous appartenir...





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