Mal de vivre: état d'âme ou l'homme démontre un dégoût soudain face a lui-même. Il vit alors un coma constant, ce qui le mêne à une confusion face à ses valeurs. Il devient indifférent à la vie. Il ne sait comment s'identifier, comment se trouver et où se situer. Pour lui, une réflexion trop prolongée de son environnement amène une convalescence fatalement sombre. La lumière se transforme en porte de sortie. Un patient négligé porte souvent le nom de maniaque, fêlé, aliéné, dément, psychopathe, ou tout simplement névrosé.
Il y a le temps des mots et les maux du temps
Et ce temps qui passe restera bien ancré
Sur son visage aux traits fatigués
Il se déclare la guerre, chevalier solitaire,
Pour se trouver, se déceler, s'affirmer
Nos yeux d'amour lui font prendre des détours
Nous lui offrons l'assurance, mais il a peur de la confiance
Il a soif de nous, besoin de vérité
Il voudrait tant qu'on lui explique, qu'on lui décrive
Comment respirer sans qu'il s'étouffe
À trop réfléchir, il a bien pensé en finir
Quitter cette terre, se mêler à la lumière
Abandonner pour pouvoir s'exiler
Si inutile de partir de cette manière subtile, trop facile
Il cherche ses maux entre sa chair et ses os
Parmi son sang coagulé par le temps
Il cherche ses maux entre sa chair et ses os
Un mal de vivre qui l'empêche d'agir et de vivre
Soudain le passé revient. Parfois trop beau, mais trop loin ou trop pénible pour être accessible. Ce sont de vieux fantômes qui lui feront psychose.
Célibataire, beau, jeune et fier, on t'a sélectionné
On t'a propulsé au premier rang parmi ces braves qui goûtent le sang
Professeur, cultivateur ou diplômé, tu ne pouvais pas te cacher
Le regard armé, les poings serrés tu devais faire la guerre à tes frères
Condamné à s'entre-tuer
Sous un ciel rouge, sur une terre ferme, des soldats abattus
sur leurs derniers instants, la bouche pleine de sang, ils étaient tous innocents
Comme une loi gravée on t'avait bien formé pour etre sans pitié
Pour les laisser sécher sous un soleil doré, converti pour ton pays
Enchainé dans ton fauteuil, tu deviens fou à lier. prisonnier du passé,
Souvenir d'images hantées. c'est impossible de nettoyer
Neurologues, médecins, thérapeutes, psychologues ont tous le même verdict
Après consultations, après diagnostics, t'aurais preféré y rester
Une guerre se termine, une autre commence
Des cicatrices sur ton visage t'empêchent de dormir
C'est à se demander si c'est mal de vivre ...