Sur tes côtes j'ai vu le jour, connu mon premier amour
Autant de souvenirs incrustés à ma peau pour toujours
Comme le discours lointain du Muezzin qui invitant ses frères
A la prière, me réveillait tous les matins
J'eus bien la chance de connaître cette vie de Famille
Une ambiance chaleureuse de toutes parts, sous un soleil qui brille
Je revois, plus d'une fois, nos escapades sur la plage
Où sable et eau salée jouaient tout à notre avantage
En nage, j'écoutais parler les Aînés
Qui dans leurs contines trouvaient le moyen de nous raisonner
Après le repas, le thé pour bien digérer comme à l'accoutumée
J'ai pensé au poste, les heures s'effilochent, proche de moi
Les plus jeunes font la sieste, bercés au son des koras
Que ces images étaient belles à contempler
Comme toi Mère Afrique que jamais je n'oublierai
Je n'oublierai jamais que tout a commencé là-bas
Pour la première fois, étreint entre tes bras Mère
Porté au dos devenu vite "ado"
Maintenant importuné par les problèmes Occidentaux
Là-bas j'avais appris à recevoir de tes mains pour donner le lendemain
Heureux sous tes yeux Dieu !! J'avais appris à comprendre
Ce qu'était le respect des Anciens, malheureusement pleurés parce qu'ils trépassaient un matin
A l'aube de l'an 2000, c'est seulement maintenant que l'Afrique du Sud
Se libère de l'Apartheid, j'aime les Blanc, j'aime les Noirs
Mains je n'arrive pas à concevoir qu'on continue à se ruer sur tes richesses
C'est ton sang qu'on agresse, ce sont des millions de vies que l'on oppresse
Lorsque l'individualisme se meut en chacun, le capitalisme est roi et l'argent fait la loi
Mains pas entre toi et moi
Je te garderai dans mon coeur tant et aussi longtemps
Que mes sens répondront, que dans mes veines coulera ton sang
Non sans mouiller mes yeux au nom de tous mes Frères
Qui souffrirent hier et sous la pression de l'argent s'enterrent
J'ai bien envie de retrouver le terrain déserté où dans un ballon
Nous allions taper jusqu'à nous épuiser, mais tout a bel bien changé
Depuis, les principes se dissipent, la qualité de vie dévaluée étouffe l'Ethique
Si loin sois-tu, je compatis à ta douleur
M'allie à tous tes fils qui comme moi aspirent à des jours meilleurs
Sur une terre où inégalités disparaîtront sous le poids des efforts conjugués de toute une Nation
Encline non seulement au changement mais aussi consciente de ce qu'il faudra
De temps, de sang, d'argent pour qu'une révolution se fasse et replace les choses
D'ici là je te dédie ces quelques proses