Le temps est blanc
Le jour fléchit
Belle et douce nuit
La lune est bleue
Je m'assoupis
Je pars le coeur dans l'étui
Voilà que je respire dans l'eau
Je vole même sans plumeau
Je suis enfin moi, enfin moi
Et puis le jour fait ce qu'il fait
Défait le dormeur satisfait
Il chasse tous les corps célestes
Tout y passe bien peu qu'il reste
Il reste moi qui volais
Qui respirais dans l'eau
Moi qui étais moi, étais moi
Moi qui souris
Qui marche enfin
La tête hors des épaules
Libre dans un corps
Moi qui jaillis
Des souterrains
De cent siècles de taule
Libre à mourir de rire
Il reste moi qui volais
Qui respirais dans l'eau
Moi qui souris
Qui marche enfin
La tête hors des épaules
Libre dans un corps
Moi qui jaillis
Des souterrains
De cent siècles de taule
Libre à mourir de rire
De rire