Chaque jour que la nuit amène
Sur cinq matins pour toute peine
Je sors de mon lit
Nu, totalement moi-même
J'enfile un ordinaire de scène
Des vêtements de couleur
Qui par je ne sais quel malheur
Me font gris
J'oublie celui que je suis
Les yeux dans les sourcils
Voilà dans mon uniforme
Je fais de moi un homme
J'arrive au travail
Je pointe sans faille
Toujours à l'heure pour un patron
Qui au fond s'en fout
Et je souris
Puis je me désole
Pour toute cette vie qu'on me vole
J'oublie celui que je suis
Les yeux dans les sourcils
Voilà dans mon uniforme
Je fais de moi un homme
J'oublie celui que je suis
Les yeux dans les sourcils
Voilà dans mon uniforme
Je fais de moi un homme
Je fais de moi un homme
Je fais de moi un homme
Je fais de moi un homme
Je fais de moi un homme
Liberté à tous les guénillous
Gloire aux couloirs où les vents sont doux
Mes respects aux sans-abri les braves
Mes amitiés aux chômeurs-courage
Mes hommages à tout inventeur fou
Vive le globe-trotter fauché, têtu
Plein bonheur à plein sud au cerveau
Toute ma joie à toute voie inconnue