J'entre avec l'aube
Dans le village endormi
Mon vieux sac de cuir à l'épaule
Étranger en ce pays
Cerné, besoin de repos
D'un café, d'un bain chaud
D'un lit bordé de draps blancs
Terre promise de l'itinérant
En chemin, la crasse est de mise
Et c'est pourquoi je m'en déguise
Destiné sans aucun doute
À longer les autoroutes
Poussé par le vent, rien dans les poches
J'me promène au gré des saisons
Poussé par le vent, au chemin je m'accroche
La bohème n'appartient qu'à l'horizon
Poussé par le vent
Partout où la route te mène, quelqu'un t'attend
Enbrassant l'interdit
Toujours l'oeil sur la sortie
Je suis le passager clandestin
À qui les cocus parlent avec leur poings
Passé maître à l'arnaque
J'ai plus d'un tour dans mon sac
Enjôleur, menteur et bandit
Je cavale sans répit
Certains diront: «Méprisez ce minable!»
J'ai pourtant la richesse du nomade
Chaque jour j'use mes souliers
Sur le dos d'la liberté
Poussé par le vent, rien dans les poches
J'me promène au gré des saisons
Poussé par le vent, au chemin je m'accroche
La bohème n'appartient qu'à l'horizon
Poussé par le vent
Partout où la route te mène, quelqu'un t'attend
Nul n'est à l'abri
De ce mal sans merci
De l'appel de la patrie
Que j'entends aujourd'hui
Terre natale, souris car demain
Ton enfant revient
Poussé par le vent, rien dans les poches
J'me promène au gré des saisons
Poussé par le vent, au chemin je m'accroche
La bohème n'appartient qu'à l'horizon
Poussé par le vent, ton enfant revient
Poussé par le vent, demain je reviens
Information: Éric Lapointe et Aldo Nova