Ses enfants dorment encore
Elle s'éveille d'un blanc sommeil, à côté de rien
Le petit jour vient frapper dehors
N'apporte ni fleurs ,ni lettre d'amour
Son corps frissonne à chaque pas, sur les carreaux froids
Dans l'aube brune et sans soleil, elle va s'accrocher
Recommencer le triste cirque de sa vie
Pour ses deux petits, ne pas glisser, ni perdre pied
Elle court encore et encore
Elle travaille. Bye, bye, l'amour ! Une autre fois...
Elle se dessine un décor
Dans sa tête, une fête qui n'arrivera pas
Elle en a plein les bras
La ville fume et se fait belle
Elle voudrait s'envoler
Et balancer le triste cirque de sa vie
Mais ses deux petits sont des oiseaux tombés du nis
Et le temps a écrit sur son corps
Quelques lignes trop mesquines qui ne riment pas
Et sa jeunesse qui reste dehors
Et pas de fleurs, pas de lettres d'amour
Son coeur frissonne à chaque pas, sur les carreaux froids
La nuit s'allume et elle veille. Elle se laisse bercer
Pour oublier le triste cirque de sa vie
Mais ses deux petits sont les plus beaux, sont les plus beaux !
Elle sourit quand même
Sous le chapiteau, fait son numéro
C'est triste et c'est beau
Elle vit quand même
Seule, sur le plateau
Attends les « Bravos ! » Attends les « Bravos !
Elle s'endort quand même
Les anges là-haut portent son coeur gros, portent son coeur gros
Sur ses rêves clos, tombe le rideau